[Petit guide pratique pour savoir comment devenir travailleur autonome au Québec]
Ton emploi actuel est en deçà de tes attentes? Tu trouves frustrant de devoir répondre à un patron qui néglige ton potentiel? Tu possèdes une expertise en demande sur le marché du travail, mais tu ignores comment l’exploiter hors du cadre classique de l’entreprise?
Tu souffres peut-être d’une « écœurantite aiguë de l’employé ».
Mais, avant de dire « bye-bye » à ton boss, il est important que tu considères toutes les options qui s’offrent à toi :
- Endurer;
- Aborder ton quotidien différemment;
- Opter pour un autre boulot;
- Réorienter ta carrière;
- Lancer ta propre entreprise;
- Devenir travailleur autonome.
Évidemment, ces initiatives ne conviennent pas à tous et peuvent comporter leurs lots d’inconvénients. Toutefois, si tu décides d’agir, il est primordial de choisir en fonction de ce que tu es prêt à investir, autant en matière de temps que d’énergie.
Tu as un faible pour le travail autonome? Sache que ce type de gagne-pain n’échappe pas à la règle.
Toutefois, si la perspective de créer ton propre horaire et ta banque de clients stimule ta matière grise, il pourrait s’agir d’un des meilleurs choix de ta carrière.
Pour t’aider à démarrer dans ce domaine qui croît à une vitesse exponentielle, nous avons bâti ce guide. Tu pourras y dénicher tous les outils et les ressources dont tu as besoin pour garder tes affaires à flot, et ce, à long terme.
Laisse-nous t’accompagner dans cette aventure enrichissante qu’est le travail autonome.
Développe ta mentalité de solopreneur
Entrer dans le moule du travailleur autonome ne se fait pas en un clin d’œil, ça exige une bonne dose de préparation (et de sacrifices).
Déterminer si le travail autonome est fait pour soi
Contrairement au salarié, qui bénéficie d’une certaine stabilité d’emploi, le travailleur autonome doit quotidiennement faire face à des défis pour atteindre l’autosuffisance.
Pour y parvenir, il lui faut miser sur des qualités telles que :
- La débrouillardise;
- La résilience;
- L’audace;
- La discipline;
- L’autonomie;
- La proactivité.
Pour ceux qui se sentent d’attaque, c’est essentiel de ne pas « sauter dans le tas ». Garde toujours en tête que le travail autonome est plus qu’un statut, c’est un mode de vie à part entière.
Du reste, que tu entres dans la profession de travailleur autonome par choix ou par obligation, tu peux t’attendre à adopter un rôle riche en rebondissements, mais certainement formateur.
Faire la différence entre la mentalité d’employé et la mentalité du travailleur autonome
Tu pourras le constater pendant la lecture de ce guide, il existe des différences bien définies entre la mentalité de celui qui répond à un patron et celle du travailleur solo.
Le fait d’être un salarié comporte nécessairement un rapport de subordination. C’est ton employeur qui établit tes conditions d’embauche, le montant de ton salaire, tes tâches quotidiennes et leurs modalités (lieu de travail, horaire, mesures disciplinaires, etc.).
Quant à lui, celui qui se définit comme un travailleur à son compte ne voit ni sa méthode, ni son salaire, ni son horaire, ni même son lieu de travail lui être dictés.
Dans ce cadre, c’est toi qui fixes les paramètres dans lesquels tu te sens à l’aise de travailler.
En principe, c’est aussi toi qui gardes la mainmise sur ce que tes clients peuvent exiger.
Fini les exclusivités professionnelles imposées !
Tu peux faire de ton café local ton bureau temporaire et collaborer avec qui bon te semble, tant que ça respecte l’entente que tu as fixée avec tes clients.
Adopter la mentalité de l’entrepreneur sans en devenir un
Si tu es habitué au rythme stable que te procure ta vie d’employé, beaucoup de tâches qui incombent au travailleur autonome peuvent te sembler étrangères.
Donc, pour parvenir à t’approprier ce nouveau mode de vie, tes premiers moments en solo devront être consacrés à faire évoluer ta mentalité de salarié vers une conception plus entrepreneuriale de ton rôle.
À première vue, la différence entre le mandat de l’entrepreneur et celui du travailleur autonome peut sembler quelque peu volatile. Cependant, en sondant tes propres motivations, il se peut que la réponse te paraisse nettement plus évidente.
À vrai dire, le désir premier du travailleur autonome est d’exercer son métier avec liberté, hors du carcan qui l’oppressait en tant qu’employé. Il n’a pas à se soucier du rôle de gestion et des tâches administratives lourdes qui incombent à l’entrepreneur.
Il y a une chose qu’on ne peut pas enlever à l’entrepreneur : sa mentalité d’acier.
Lorsqu’on se penche un peu plus sur cet esprit qui anime l’entrepreneur, deux profils dont tu pourrais t’inspirer ressortent du lot :
- Le rêveur qui voit loin;
- Le réaliste qui planifie son évolution.
Si tu l’acceptes, ta mission sera de trouver un juste milieu entre la fougue du visionnaire impatient et la prudence du planificateur réaliste.
Certes, pour atteindre un état d’esprit similaire à celui de l’entrepreneur, il va te falloir de la volonté et beaucoup d’huile de coude, mais la variable indispensable, ça reste la constance.
Voici un code de conduite pour t’aider à canaliser tes efforts en ce sens :
Révolution solopreneur
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- Assume tes erreurs;
- Apprends à suivre ton instinct;
- Comprends tes défaites;
- Cultive ton autonomie;
- Accueille le succès à bras ouverts;
- Ne te satisfais jamais de ce que tu sais déjà.
Définir ton « pourquoi »
À quoi ça rime ?
La définition de ton « pourquoi », c’est une étape essentielle dans la planification de ton entrée sur le marché du travail autonome.
C’est ce qui va te permettre de donner un sens à ce que tu crées.
S’il y a bien une chose qui peut contribuer à te sortir du lit le matin, c’est de savoir que tu as choisi de t’adonner à quelque chose de significatif.
Plusieurs raisons peuvent justifier ta réorientation dans le travail autonome :
- C’est abordable (si tu possèdes déjà une expertise et un minimum d’équipement);
- Ça te permet de dépendre de moins de gens;
- Tu peux faire les choses comme tu l’entends;
- Ça t’évite d’avoir à travailler sur des projets qui te branchent peu ou pas;
- Ça te donne l’occasion de récolter directement le fruit de tes efforts.
Une bonne manière de conceptualiser ton big why, c’est de déterminer ce qui te fait le plus suer en tant que salarié.
Généralement, en regardant du côté de ton patron ou de ton environnement de travail, tu peux déjà avoir de bonnes pistes de solution.
Détermine ta façon de te démarquer et tes compétiteurs
Bon. Maintenant que tu connais ta motivation principale, il va falloir que tu identifies comment tu te démarques des autres travailleurs autonomes de ton secteur.
Dans le jargon marketing, c’est ce qu’on appelle le « unique selling proposition » ou USP.
En somme, ça consiste à se poser des questions comme :
- « Qu’est-ce qui me pousse à penser que mes services solos pourraient intéresser des clients ? »
- « Quels besoins mes services viennent-ils combler ? »
- « Qu’est-ce qui pourrait le plus plaire aux clients dans mon offre de service ? »
- « Y a-t-il d’autres freelancers qui offrent des services comparables aux miens ? »
Au terme de tes questionnements, c’est tout à fait normal que tu ne disposes pas tout de suite d’une réponse satisfaisante.
Il est par exemple possible que plusieurs autres travailleurs autonomes aient eu la même idée que toi ou que tes services ne constituent qu’une bribe de solution à un problème plus large.
Néanmoins, sache que ton USP n’a pas nécessairement besoin de damer le pion à tous tes compétiteurs. Il doit surtout être assez singulier pour intéresser ton public cible.
Établis un plan d’action qui concorde avec tes objectifs
Pour offrir un service unique que les gens auront envie de solliciter, il te faut une palette de compétences nichées. Tu te perçois plutôt comme un touche-à-toutdans ton domaine ? Profites-en ! Parce que le fait de marchandiser ta polyvalence comme un bonus pour tes clients peut t’aider à te positionner comme une ressource fiable.
Par contre, si la niche de marché que tu décides d’investir est déjà saturée, tu devras soit opter pour un segment plus précis (région géographique, secteur d’activité, etc.) ou alors te différencier de la masse en misant sur des arguments plus solides (tarifs avantageux, expérience dans le domaine, etc.).
En somme, pour t’assurer de ne pas perdre de vue des objectifs qui concordent avec tes ambitions, tu dois te munir d’un plan d’action bien rodé.
Véritable « bible » du travailleur solo, le plan d’affaires te permettra de poser des attentes réalistes et d’établir les étapes par lesquelles tu dois passer pour les atteindre.
- Fais une description détaillée du secteur d’activité dans lequel tu souhaites te lancer;
- Énumère et détaille les services que tu vas proposer (et ton USP);
- Analyse la clientèle que tu vas viser;
- Trouve et décris les forces et les faiblesses de tes compétiteurs principaux en les opposant aux tiennes;
- Établis les initiatives marketing que tu vas mettre de l’avant;
- Articule un plan financier éclairé.
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